
Gestion des émotions
Les deux chemins du traitement des stimuli sensoriels dans le cerveau
Le cerveau fonctionne à deux vitesses lorsqu'il traite des stimuli sensoriels : un
chemin rapide permet une réaction immédiate via l'amygdale, en désactivant temporairement les fonctions réflexives du cortex préfrontal pour privilégier une réponse rapide. En parallèle, un chemin long permet une analyse plus approfondie et contextualisée, impliquant l'hippocampe pour évaluer les expériences passées et réactiver le cortex préfrontal afin de moduler la réponse émotionnelle.
1. Le chemin rapide : une réaction immédiate pour la survie
Étape 1 : Réception du stimulus sensoriel. Lorsqu'un stimulus sensoriel (comme un bruit soudain ou une image menaçante) est perçu, il est transmis des organes sensoriels (yeux, oreilles, etc.) au thalamus, qui agit comme un relais central pour ces informations.
Étape 2 : Transmission directe à l'amygdale. Le thalamus envoie une version brute et non analysée de l'information directement à l'amygdale. Cette voie est extrêmement rapide, car elle permet de réagir immédiatement à une menace potentielle, souvent avant même que l'on comprenne consciemment ce qui se passe. C'est une réponse instinctive et primordiale pour la survie, par exemple pour éviter un danger immédiat comme un serpent ou un bruit inattendu.
Étape 3 : Désactivation temporaire du cortex préfrontal. Simultanément, le cortex préfrontal, responsable des fonctions cognitives avancées comme la réflexion, le raisonnement et la prise de décision, est temporairement inhibé. Le cerveau fait le choix de "couper" l'analyse réfléchie pour privilégier une réaction rapide, puisque, dans des situations de danger immédiat, réfléchir pourrait retarder la réponse nécessaire à la survie.
Étape 4 : Réaction émotionnelle immédiate. L'amygdale déclenche alors une série de réponses émotionnelles et physiologiques rapides (comme l'augmentation du rythme cardiaque, la libération d'adrénaline et la préparation à la fuite ou à la lutte), qui mettent le corps en état d'alerte pour faire face au danger perçu.
2. Le chemin long : l'analyse réfléchie et la modulation de la réponse
Parallèlement au chemin rapide, le cerveau entreprend un processus plus détaillé et réfléchi pour évaluer la situation avec précision. Ce processus implique plusieurs régions du cerveau, notamment le cortex sensoriel, l'hippocampe et le cortex préfrontal.
Étape 1 : Réception du stimulus sensoriel. Comme pour le chemin rapide, le stimulus est d'abord envoyé au thalamus, qui le transmet ensuite à différentes régions du cerveau pour un traitement plus approfondi.
Étape 2 : Transmission au cortex sensoriel. Le thalamus envoie l'information au cortex sensoriel, qui effectue une analyse plus détaillée du stimulus. Cela permet d'obtenir une perception plus fine et précise de ce qui est en train de se passer. Par exemple, le cortex sensoriel permet d'identifier un son ou une image de manière plus précise qu'avec le traitement rapide.
Étape 3 : Intervention de l'hippocampe. L'hippocampe reçoit également l'information. Cette région du cerveau est responsable de la mémoire contextuelle et épisodique. Il compare le stimulus à des souvenirs et expériences passées pour évaluer si la situation est familière ou s'il y a déjà eu un danger associé. Si l'hippocampe reconnaît que la situation est non menaçante ou déjà vécue sans danger, il aide à moduler la réponse émotionnelle en inhibant l'amygdale.
Étape 4 : Réactivation du cortex préfrontal. Lorsque l'hippocampe identifie que la situation est familière et non dangereuse, il joue un rôle crucial en signalant au cerveau qu'il n'y a pas besoin de maintenir une réaction émotionnelle intense. L'hippocampe "rallume" alors le cortex préfrontal, qui avait été désactivé dans le chemin rapide. Cela permet au cortex préfrontal de reprendre son rôle de réflexion, de raisonnement et de prise de décision. Le cerveau peut maintenant analyser la situation de manière calme et rationnelle.
Étape 5 : Modulation de la réponse émotionnelle par l'amygdale. Une fois que l'hippocampe a signalé qu'il n'y a pas de danger et que le cortex préfrontal est réactivé, l'amygdale reçoit un signal d'inhibition. Cela diminue ou arrête la réponse émotionnelle intense initiale (comme la peur ou l'anxiété), empêchant ainsi des réactions excessives. Le corps se détend et revient à un état plus stable.
Découvrir l'EFT
- Principe de base EFT
- Les principaux points EFT
- EFT, technique de base
- Echelle d’évaluation de la douleur physique ou émotionnelle
- Echelle pédiatrique d'évaluation de la douleur
- Les points EFT et les méridiens associés
- Psychologie énergétique, définition.
- Psychologie énergétique
- Gestion des émotions : les deux chemins du traitement des stimuli sensoriels dans le cerveau
Les derniers articles

Recevez gratuitement l'ebook
EFT
L'essentiel en 10 fiches
et profitez de nos conseils mensuels
Formation EFT Certifiantes pour le Personnel Soignant et/ou de la Relation d'Aide.
Les Formations sont Supervisées par Geneviève GAGOS pour vous permettre un apprentissage approfondi de la technique, une pratique de l'EFT en finesse et une efficacité accrue.
Ecole EFT France
