Une rentrée solidaire
Bientôt la rentrée ! Par extension, cela m'amène à penser à la rentrée scolaire puis aux enfants.
Vous le savez, j'adore les enfants et je suis une fervente défenseuse de leur bien-être.
Quand je pense aux enfants, j'ai envie de penser aux enfants débordants d'énergie, pleins de vie, insouciants… mais ce n'est malheureusement pas toujours le cas… Il existe aussi des enfants en souffrance, qui luttent contre de graves maladies parfois fatales… et je ne peux m'empêcher de penser à Francky.
Fancky avait 2 ans lorsqu'il a été confié à ma mère qui était nourrice agréée. Moi, j'en avais 8.
Je jouais souvent avec lui. Il était infatigable. On a passé beaucoup de temps ensemble, souvent à faire des courses-poursuites à quatre pattes. Qu'est-ce qu'on riait tous les deux !
Puis Francky est tombé malade. Je ne le voyais plus que ponctuellement. Il avait beaucoup changé, il demandait plus d'attention, de soutien.
Je me rappelle, comme il aimait qu'on lui gratte le dos et le réclamait à toutes personnes présentes… moi, y compris. Je dois bien avouer que ça agaçait quelques fois la petite fille que j'étais, parce que je n'avais pas le droit de me défiler…
Il souffrait mais je n'en avais pas vraiment conscience. Il ne se plaignait que rarement.
Sa joie de vivre s'était envolée avec la maladie. Désormais, il impressionait par sa soudaine maturité.
Il n'avait que 5 ans quand il demanda lors d'une ponction lombaire : « Dis, si tu me fais mal, c'est pour me soigner, c'est ça ? ».
C'était il y a bien longtemps et à cette époque, les ponctions se faisaient sans aucune anesthésie.
Un après-midi, en rentrant d'un camp de vacances de trois semaines, j'ai trouvé un mot sur mon lit. C'était un courrier de ma mère, qui rentrait une semaine après moi.
Noyés dans les instructions que je devais suivre durant ce laps de temps où je serais seule à la maison, elle avait écrit : « Francky est mort ! ». Juste ces mots. Rien de plus.
Francky avait alors 10 ans.
Ça a été très violent pour moi et je lui en ai voulu de me l'apprendre comme ça.
Je sais aujourd'hui, que ce n'était pas plus facile pour elle, qui avait la lourde tâche de me l'annoncer, d'autant qu'elle était elle-même bouleversée. Elle ne savait pas comment s'y prendre… Et Padi, n'existait pas encore.
Alors vous comprendrez sans aucun doute, mon engouement pour ce livre qui prépare, aide à passer ce cap et ces moments difficiles du mieux possible.
Mais ne vous méprenez pas, ce livre n'est pas triste, loin de là. Je dirais même que c'est un hymne à la vie.
Ce magnifique livre, soigneusement illustré, traite d'un sujet toujours délicat de nos jours, parce qu'il fait peur à la majorité d'entre nous : la mort, la perte, la séparation, ici en évitant tous les « Pas Dits » qui engendrent confusion et peuvent même aller jusqu'à de véritables traumatismes pour certains, lorsqu'ils sont vécus dans l'enfance à un âge où l'on ne peut réfléchir ou relativiser. Or, il suffirait qu'un adulte ou un grand adolescent explique simplement à l'enfant ce qui se passe pour que ce passage se fasse en douceur, là où le silence génère des dégâts qui pourront l'impacter sa vie durant. Oui mais voilà, nous ne savons pas toujours comment nous y prendre, nous-mêmes enlisés dans nos croyances et nos émotions.
Amanda Castello vient à notre rescousse en tant qu'experte en soins palliatifs et de l'accompagnement de fin de vie. L'auteure traite ici d'un sujet très sérieux en nous prenant par la main tout au long de l'aventure de la vie, avec tendresse et pédagogie.
Ce livre a été conçu pour aider le jeune lecteur à découvrir et exprimer ses émotions. Il convient tant aux enfants dès 6 ans qu'aux différents éducateurs (famille, instituteurs,...), ou professionnels de la santé et du social. Une aide précieuse pour dépasser ces moments douloureux de la vie.
La campagne solidarité de cet été
Et cet été Amanda Castello, la maman de Padi, a voulu aller plus loin encore. Elle vous propose son livre à prix coûtant.
C'est pour vous l'occasion de découvrir Padi, si vous ne la connaissez pas, mais aussi de la faire découvrir autour de vous et pourquoi pas, de participer à la campagne de cet été qui vise à diffuser Padi, dans le maximum de structures s'occupant de jeunes enfants afin d'aborder sans risque d'erreur, ce sujet si délicat qui nous laisse trop souvent sans mots face aux questions de nos enfants.
